Chemsex : quels sont les dangers ?

Qu’est-ce que le chemsex ?
Peut-être avez-vous déjà entendu parler du chemsex ? Ce terme, né de la contraction de « Chemicals » (produits chimiques) et de « Sex » s’applique à l’usage de produits psychoactifs en contexte sexuel, et plus particulièrement dans le cadre de la communauté des HsH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes), lors de sessions de sexe en groupe, planifiées et organisées. Au cours de ces rencontres qui peuvent durer plusieurs heures ou plusieurs jours, les participants consomment également des produits psychoactifs, notamment des cathinones ou du GHB/GBL, mais aussi de la cocaïne et de l’alcool.
Quels sont les risques ?
Le chemsex n’est pas sans risques. La plupart des produits psychoactifs utilisés dans cette pratique sont illégaux. Il peut y avoir des risques de surconsommation pouvant parfois mener à des overdoses pouvant être mortelles, à des bad-trips. En cas de pratique de l’injection, des risques veineux, d’infections, mais aussi de circulation du VIH, des hépatites virales B et C peuvent être présents. De plus, la désinhibition causée par l’usage des drogues – souvent couplées avec de l’alcool – a tendance à favoriser les prises de risques sexuelles (rapports sans préservatif, oublis de PrEP…).
Il est important de suivre un certain nombre de conseils pour réduire les risques liés aux chemsex :
- Évitez la consommation si vous ne vous sentez pas bien moralement : déprime et fatigue favorisent les mauvaises réactions et la consommation excessive.
- Eviter de consommer un produit que vous ne connaissez pas ou alors en très petites quantités afin d’éviter d’être surpris-e par ses effets.
- Faites tester vos produits lorsque c’est possible. Des associations et CAARUD offrent cette possibilité.
- Utilisez votre propre paille et/ou votre propre matériel d’injection ! Le partage de matériel de consommation présente des risques infectieux au VIH et aux hépatites virales B et C.
- N’hésitez pas à appeler le 15 ou le 112 en cas de problème. Les professionnels de santé ne sont pas là pour juger, mais pour soigner.
Et l’alcool alors ?
De manière plus ordinaire, avez-vous déjà eu des relations sexuelles en ayant bu un ou plusieurs verres ? Dans un pays comme la France où la plupart des gens boivent de l’alcool, sauf ceux qui ne peuvent pas ou ne le veulent pas, la question ne se pose même pas. Lors d’une fête ou après le travail, vous avez peut-être envie de relâcher la pression et pour cela quoi de plus simple qu’un peu d’alcool. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Un verre, ça va, 3 verres bonjour quoi ? la gueule de bois ? la panne sexuelle ? voire le trou noir ? Quelle que soit votre consommation, l’important c’est de rester clair-e pour que ce relâchement induit par l’alcool ne se transforme pas en cauchemar.
Avez-vous absolument besoin de boire de l’alcool, de fumer un joint ou de sniffer un rail de coke pour pouvoir draguer ou coucher avec quelqu’un-e ? Alors nous sommes là pour en parler, n’hésitez pas à nous écrire !
A qui en parler ?
Les écoutants de Sexualités Info Santé sont à votre écoute au 0800 840 800, soit par livechat ou par mail.
Drogues Info Service et Alcool Info Service sont des services où des professionnel-le-s peuvent vous répondre sur les questions d’addictions aux produits et à l’alcool.