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IVG : un droit fondamental

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L’Interruption volontaire de grossesse (IVG) est un sujet important lié à la santé sexuelle des personnes en âge de procréer.

Qu’est-ce que l’IVG ?

L’IVG, ou avortement, est une procédure médicale ou chirurgicale choisie volontairement pour mettre fin à une grossesse. Les personnes concernées font ce choix pour diverses raisons et n’ont en aucun cas la nécessité de se justifier. Il existe différents types d’IVG qui peuvent être proposées en fonction de plusieurs facteurs, notamment la durée de la grossesse, la disponibilité des ressources médicales, les préférences de la patiente et parfois des raisons médicales.

L’IVG médicamenteuse : c’est une technique possible jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée et c’est la plus couramment utilisée. Elle fait appel à l’utilisation de médicaments, une combinaison de mifepristone (bloque l’action de la progestérone) et de misoprostol (provoque des contractions utérines) et donc l’interruption de la grossesse.

L’IVG instrumentale : c’est une technique réalisée entre 9 et 16 semaines d’aménorrhée ou lorsque l’IVG médicamenteuse n’est pas possible ou souhaitée. La technique la plus couramment utilisée est l’aspiration manuelle qui consiste à utiliser une aspiration douce pour retirer l’embryon et le tissu placentaire de l’utérus.

Une visite de contrôle doit être faite entre le 14ème et le 21ème jour après l’intervention instrumentale ou médicamenteuse et permet de s’assurer qu’il n’y a pas de complication.

L’accès aux droits et aux soins

En France, l’accès aux droits et aux soins relatifs à l’IVG est encadré par la loi Veil, adoptée en 1975, et vise à garantir aux personnes concernées un accès sûr, légal et confidentiel à l’IVG. Les procédures sont accessibles dans les établissements de santé tels que les hôpitaux, les cliniques ou les centres de santé pour la méthode instrumentale et médicamenteuse et en cabinet de ville ou centre de planification pour la méthode médicamenteuse.

La confidentialité est garantie pour les personnes qui font appel à l’IVG en France. Les professionnels de santé sont tenus de respecter le secret médical et de traiter ces informations avec la plus grande discrétion. Aucune personne ne peut être discriminée en raison de sa décision. Il est également interdit de faire pression pour que la personne renonce à son choix car cela relève du délit d’entrave qui est puni de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

L’IVG, en France, est pris en charge par l’Assurance Maladie à 100 % quel que soit le statut d’assurance de la personne concernée.

Comment cela se passe ?

Deux consultations sont obligatoires avant la réalisation d’une IVG. La première consultation peut être faite auprès d’un médecin, sage-femme ou centre de planification et d’éducation familiale. Au cours de cette consultation, la demande d’IVG est faite et des informations avec un guide sont données. Le professionnel propose un entretien psycho-social et qui est obligatoire si la personne est mineure. A la fin de cette consultation, la personne reçoit une attestation de consultation médicale.

Lors de la deuxième consultation, la personne reçoit une deuxième attestation de consultation médicale et la demande d’avortement est confirmée par écrit au médecin ou sage-femme.

Pour les personnes mineures, elles doivent être accompagnées d’un adulte référent et elles peuvent garder l’anonymat si elles le souhaitent (il suffit de demander à être sous x à l’hôpital).

Il existe aussi une prise en charge au-delà du délai légal de 16 semaines pour des raisons médico-sociales dans certains hôpitaux. Souvent une commission se réunit afin de savoir si la demande sera acceptée ou non.

A qui en parler ?

Si vous vous posez des questions, vous pouvez faire appel aux écoutants et écoutantes de Sexualités Info Santé par téléphonelivechat ou mail.