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Utérus rétroversé : Est-ce que c’est grave ?

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« J’ai des douleurs à la pénétration, après quelques recherches on m’a dit que j’avais un utérus rétroversé, qu’est-ce-que ça signifie pour la suite ? »

Louise

23 ans, Coubon

Utérus rétroversé : Définition 

Le terme « utérus rétroversé » signifie littéralement que l’utérus et son col basculent en arrière (rétro), par opposition à sa position normale en général orientée vers l’avant. L’utérus rétroversé est une variation anatomique tout à fait normale. Environ 25 % des personnes qui ont un utérus, en ont un rétroversé ce qui, en général, ne pose pas de problèmes.

L’utérus rétroversé peut être d’origine congénitale (la personne est née comme ça), mais il peut aussi adopter cette position suite à une intervention chirurgicale pelvienne, des antécédents obstétricaux (accouchements), à la présence d’un fibrome ou suite à une endométriose

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Est-ce que c’est douloureux ?

L’utérus rétroversé peut provoquer des symptômes, mais il ne s’agit pas d’une maladie en soi. Si la plupart des personnes qui ont un utérus rétroversé ne s’en rendent pas compte, un utérus rétroversé peut provoquer des douleurs pelviennes ou abdominales chroniques, des rapports sexuels douloureux (dyspareunie) dans certaines positions, des douleurs pelviennes et lombaires pendant les règles (dysménorrhée), des Infections urinaires à répétition, des douleurs lombaires ou une incontinence pendant le premier trimestre de la grossesse.

Il est donc important de consulter un ou une gynécologue si vous soupçonnez que vous pourriez avoir un utérus rétroversé afin qu’un diagnostic soit posé et pour déterminer le meilleur traitement. Un utérus rétroversé ne modifiera pas à lui seul la fertilité, la personne peut concevoir aussi facilement que toute autre personne.

 

Que se passe-t-il pendant la grossesse ?

Dans la plupart des cas, l’utérus rétroversé n’a aucun effet sur le déroulement de la grossesse ou de l’accouchement. Le plus souvent, à partir des 14 semaines d’aménorrhée, l’utérus se replace automatiquement adoptant une position antéversée.

Pendant le premier trimestre, compte tenu de la pression utérine sur la vessie et l’intestin, certaines personnes ayant l’utérus rétroversé pourront avoir plus d’incontinence ou ressentir plus de douleurs lombaires que d’autres.

Le diagnostic se fait généralement par l’examen physique du bas-ventre effectué par le médecin ou chez le gynécologue. Le moyen le plus sûr pour confirmer ce diagnostic est une échographie pelvienne. Une fois confirmée la présence de cette affection, elle sera traitée selon les symptômes présentés par chaque patiente.

Comment cela se traite ?

Dans la majorité des cas et en l’absence de symptômes il n’y a rien à faire. Dans les cas symptomatiques, on peut également passer par la célioscopie, un examen visuel permettant d’observer l’intérieur de la cavité abdominale ou pelvienne et intervenir sur les organes avec un minimum d’impact sur l’organisme via une petite incision dans l’abdomen. En plus de corriger la position de l’utérus, la célioscopie peut aussi être utilisée pour réparer des tissus endommagés, retirer des tissus anormaux ou réduire les symptômes. La célioscopie est une option de traitement efficace et peu invasive.

Dans certains cas plus graves cependant, il peut être nécessaire d’avoir recours à une intervention chirurgicale (réparation chirurgicale) surtout en cas d’aggravation de douleurs chroniques.

Habituellement lorsqu’une intervention chirurgicale est nécessaire, elle consistera à reconstruire le plancher pelvien en suturant (cousant) le tissu afin de soutenir et maintenir correctement la position du col de l’utérus. Cette procédure n’est généralement effectuée que si d’autres méthodes, telles que les techniques physiques ou même la thérapie hormonale, ne donnent pas d’amélioration significative et/ou si les symptômes deviennent intolérables. La durée opératoire varie entre 30 minutes et 1 heure en fonction de chaque cas particulier.

On peut aussi avoir recours à :

  • La pose de pessaires : ce sont des dispositifs en plastique qui se portent dans le vagin. Ils aident à maintenir l’utérus dans la position appropriée. Toutefois, en raison du risque d’infection vaginale, les pessaires ne peuvent être utilisés que pendant une courte période.
  • Des techniques physiques (yoga par exemple), ou à des massages abdominaux profonds pour soulager les tensions musculaires autour du bassin et à des exercices de respiration profonde relaxants ou des exercices du genou à la poitrine pour inciter l’utérus à revenir à sa position naturelle.

A qui en parler ?

Si vous vous posez des questions, vous pouvez faire appel aux écoutants et écoutantes de Sexualités Info Santé par téléphonelivechat ou mail.