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Sexe anal : ce qu’il faut savoir

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Quelques recommandations utiles

L’anus est une partie très sensible de votre corps et vous avez envie d‘en explorer les sensations d’une manière ou d’une autre ? Sodomie, anulingus, utilisation de sextoys… voici quelques petites indications préalables.

Préparation et lubrification sont vos alliées afin d’éviter de vous retrouver avec des douleurs, des saignements, ou même des déchirures. Cela vaut aussi pour tous les types de pénétrations anales, notamment avec des sex-toys.

N’hésitez donc pas à utiliser beaucoup de lubrifiant et allez-y doucement, progressivement. La préparation de la pénétration anale peut commencer par l’introduction progressive d’un puis de plusieurs doigts.

Point hygiène : Après une pénétration anale, ne passez pas directement de l’anus au vagin afin de ne pas déposer au niveau vaginal des bactéries fécales qui pourraient causer des infections vaginales ou urinaires.

Quel lubrifiant choisir ?

Les lubrifiants hydrosolubles, à base d’eau sont compatibles avec les préservatifs en latex, mais c’est aussi le cas des lubrifiants à base de silicone. Que choisir, alors ?

Les lubrifiants à base d’eau sont en général bon marché et plus faciles à trouver en pharmacie ou grande surface, mais ils sèchent plus vite. N’hésitez pas à en remettre au cours du rapport.

Quant aux lubrifiants à base de silicone, plus onéreux, ils ont l’avantage de ne pas sécher, ce qui les rend idéaux pour les rapports anaux où la lubrification naturelle est quasi-inexistante. Seul inconvénient : ils ont tendance à coller un peu aux doigts et à laisser des taches sur les draps !

Dans tous les cas, privilégiez un lubrifiant non parfumé, car les parfums peuvent irriter les muqueuses. Modérez l’utilisation des gels « à sensation » (chauffants ou effet glacier…) qui peuvent se révéler désagréables sur cette muqueuse très sensible.

Un lavement, c’est obligé ?

Non, pas vraiment, mais ça peut éviter de mauvaises surprises. En fait, cela dépend des personnes et de leur manière d’aller à la selle et de leur rapport aux matières fécales.

Quid des IST ?

Faut-il le rappeler, les IST peuvent se transmettre via des rapports de pénétration anale ! Ils y sont d’ailleurs particulièrement propices, car le rectum, composé de muqueuses, est une zone très vascularisée (il y a beaucoup de petits vaisseaux sanguins). Une pénétration peut donc provoquer des petites lésions favorables à la transmission d’infections sexuellement transmissibles. Vous ne savez pas si votre partenaire a une IST ? Dans ce cas, protégez la pénétration avec un préservatif interne ou externe. La Prep peut être aussi une solution pour éviter le VIH.

A noter aussi : si l’un de vous deux a le VIH mais que sa charge virale est indétectable, ce virus ne peut pas se transmettre, y compris lors d’une pénétration anale.

Une feuille de rose sans les épines

L’anulingus, également appelé anilinctus ou anilingus ou encore « feuille de rose » (en anglais « rimming » ou « rimjob »), comporte vraiment peu de risques, mais peut transmettre certains germes, notamment celui de l’hépatite A. Pas de panique : un vaccin contre le VHA existe !

Idée reçue : la sodomie, ça fait forcément mal

Comme pour d’autres pratiques, tout dépend des conditions dans lesquelles ça se déroule. Qu’il s’agisse d’une pénétration avec un pénis ou avec autre chose (sextoy, godemiché, dildo, plug, etc.) l’idée n’est pas de se faire mal ou de faire mal mais d’arriver à un certain plaisir partagé. Que vous soyez insertif-ve ou réceptif-ve, respectez votre partenaire, son corps, son consentement et respectez votre corps.

Une sodomie bien préparée, et désirée par les deux partenaires, peut générer un peu d’inconfort au début mais n’est pas censée générer une douleur insoutenable ni laisser un souvenir cuisant sous la forme d’une incapacité à s’asseoir pendant plusieurs jours.

Si ça arrive c’est que (plusieurs réponses possibles) :

le rapport était trop brutal,
le rapport n’était pas assez lubrifié,
le rapport n’a pas été préparé,
la personne réceptive était très tendue.

vos questions

j’ai reçu une sodomie et maintenant je saigne en allant aux toilettes. C’est grave ? Que faire ?

En cas de saignements par la suite en allant à la selle, il est possible que vous souffriez d’une fissure anale ; cette petite déchirure n’est pas grave, mais peut provoquer de vives douleurs. Si elle s’installe dans la durée, un traitement local à base de cicatrisants et d’anti-inflammatoires peut se révéler nécessaire. En cas de doute, consultez un médecin.