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Anorgasmie : Quand l’orgasme ne vient pas

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Anorgasmie sexualités info santé

« Avec mon partenaire je n’arrive pas à atteindre le sommet, l’orgasme comme on dit. Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il se passe… ça monte, ça monte puis d’un coup pouf tout redescend. »

Valentine

29 ans, Cholet

L’orgasme, la sensation de plaisir la plus intense est la plus recherchée dans nos sexualités. Sensation physique et psychologique, l’orgasme permet d’atteindre un climax, un lâcher-prise total sur le corps pour un plaisir maximum. Cependant sa recherche peut parfois se faire « à tout prix », ce qui peut entraîner des problématiques d’anorgasmie.

L’anorgasmie : Qu’est-ce que c’est ?

L’anorgasmie se définit par l’incapacité d’atteindre ou d’obtenir l’orgasme lors d’un rapport sexuel et cela depuis plus de 6 mois. Celle-ci peut être de différents types :

  • Primaire : anorgasmie dès le début de la sexualité,
  • Secondaire : anorgasmie apparue après le début de la sexualité, à un moment donné,
  • Partiel : orgasme partiel, difficulté de l’atteindre en totalité,
  • Situationnel : anorgasmie dépendante du contexte (orgasme seul, sans partenaire par exemple).

L’anorgasmie ne signifie pas absence d’excitation, bien au contraire. Elle se constate lorsque malgré l’excitation, les stimulations et l’envie, il y a une incapacité à atteindre l’orgasme. Bien sûr, seule la personne concernée peut savoir si c’est un problème ou pas pour elle. Certaines personnes atteignent l’orgasme seulement par stimulation anale par exemple. Pour d’autres il se concrétise par des fétiches. L’important est d’identifier pour soi s’il y a une souffrance ou non.

Quelles origines ? 

Les origines de ce trouble sont larges et plurielles :  tant sur les aspects physiologiques (ablation de la prostate par exemple) que psychologiques.

Les troubles émotionnels tels que la dépression ou encore les traumatismes liés (ou non) à des violences sexuelles peuvent avoir un impact sur la capacité à atteindre l’orgasme. Un autre élément important à ne pas négliger est la communication dans le couple : un non-dit peut facilement entraîner de l’anorgasmie. Elle peut aussi être liée aux compétences du ou de la partenaire, à sa connaissance du corps de l’autre ou à son manque d’écoute. Une étude a montré que 66% des femmes hétérosexuelles avaient déjà eu un orgasme contre 86% des femmes lesbiennes

Il y a aussi dans nos sociétés une primauté de l’orgasme (masculin surtout), considéré comme la fin d’un rapport sexuel. L’anorgasmie vient perturber ce présupposé et va souvent engendrer de la culpabilité en rajoutant une pression lors des rapports sexuels, ce qui ne fera qu’alimenter le trouble. En ce sens, l’anorgasmie rejoint les problématiques liées à la performance dans les rapports sexuels.

A qui en parler ? 

L’important est d’identifier si l’anorgasmie est une souffrance et de pouvoir réfléchir aux potentielles origines de ce trouble. Un sexologue et/ou un psychologue pourra vous aider et vous accompagner autour de ces réflexions.

Si vous vous posez des questions, vous pouvez faire appel aux écoutants et écoutantes de Sexualités Info Santé par téléphonelivechat ou mail.