Sélectionner une page

Le stigmate des IST

accueil 9 Santé 9 IST - MST 9 Le stigmate des IST
Stigmate des IST sexualités info santé
Les infections sexuellement transmissibles sont des virus ou des bactéries faisant partie intégrante de la vie sexuelle. Il est difficile d’ignorer leur existence sur toute une vie sexuelle mais en même temps, se savoir porteur de l’une d’entre elles peut générer de l’angoisse. Pourtant connaître les situations d’exposition, les démarches et procédures de dépistage, les traitements, ne peut qu’être rassurant ! Alors qu’est-ce qui fait peur dans les IST ?

Sexuellement… transmissibles…

Ces infections sont généralement très bien prises en charge, le VIH inclus, mais elles ne restent pas anodines pour la plupart des gens. En effet on vient toucher au champ particulier de la sexualité. De tout temps la sexualité a fait l’objet de règles, de dictats, de stéréotypes et la découverte des IST s’est implantée dans ce grand schéma.

« Non mais moi je suis clean »

Très (trop) souvent associé à la propreté, les IST sont catégorisées comme des choses sales, qui dégoûtent. Il est vrai que, parfois, ces infections ne sont pas très glamours, les symptômes ne sont pas agréables et avoir des écoulements au niveau du sexe n’est pas aussi accepté que des écoulements au nez. Mais ces représentations entraînent de la honte, la honte entraîne la culpabilité, la culpabilité entraîne la discrimination. Encore une fois, ce n’est ni sale ni grave d’être porteur d’une IST. En revanche cela peut l’être de l’ignorer : le dépistage reste un outil extrêmement important dans la santé sexuelle. Connaître son statut régulièrement permet de prendre soin de sa santé et d’une certaine façon de celle des autres aussi.

« Si c’est lui qui me l’a transmise… il va m’en entendre parler »

Hors contexte de non-consentement, la responsabilité dans un rapport sexuel est individuelle. Ne pas se protéger est un choix légitime mais il engage des expositions aux différentes IST : il ne faut jamais compter sur ses partenaires pour se protéger. Il n’y a pas à imputer de faute lorsqu’on est atteint d’une IST ; il est juste préférable de prévenir ses partenaires pour endiguer les transmissions. Plus vite on se traite, soi et ses partenaires, plus on empêche les IST de passer d’un corps à un autre.

Entretenir des schémas de culpabilisation, de honte, etc. empêche la bonne prise en charge des IST et entraîne également des discriminations qui peuvent avoir des effets très néfastes sur la santé mentale. Agir pour soi-même c’est aussi agir pour les autres.

A qui en parler ?

Si vous vous posez des questions, vous pouvez faire appel aux écoutants et écoutantes de Sexualités Info Santé par téléphonelivechat ou mail.