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Tout savoir sur la contraception

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Quelle est la meilleure contraception ?

Lorsqu’il s’agit de choisir une méthode de contraception, prendre une décision n’est pas toujours évident.
Tout d’abord, parce qu’elles sont nombreuses. Et ensuite, parce qu’en matière de contraception, il n’y a pas de règle d’or : ce qui fonctionne parfaitement pour une personne ne conviendra pas à une autre. Il s’agit alors de connaître les différentes méthodes afin de sélectionner celles qui vous semblent les plus proches de vos besoins et de votre mode de vie à un instant T, qui peuvent changer par la suite. Il n’y a pas de mauvaise contraception, il y a celle que la personne choisit car elle lui correspond le mieux. Faisons un petit tour de pistes de différents modes de contraception et de leur fonctionnement.

Le préservatif

On ne le présente plus, si ? Le préservatif est le seul mode de contraception qui protège également des infections sexuellement transmissibles. Le plus connu est le préservatif externe, dit « masculin ». En latex ou en polyuréthane (pour les allergiques !), il se place sur le pénis avant le rapport et sert à éviter un contact entre les muqueuses et à recueillir le sperme.

Mais il existe aussi un préservatif interne, dit « féminin ». Moins connu, il peut pourtant être bien pratique, car il peut se placer dans le vagin plusieurs heures avant le rapport sexuel.

La pilule contraceptive

La pilule contraceptive est une contraception hormonale qui se prend quotidiennement à heures fixe. En relâchant dans l’organisme des hormones (œstrogènes et progestérone pour les pilules combinées, et progestérone seule pour les pilules progestatives), elles agissent à différents endroits du cycle.

Les pilules combinées (œstro-progestatives) bloquent l’ovulation, rendent l’utérus moins accueillant pour un embryon, et épaississent la glaire cervicale (une sécrétion située au niveau du col de l’utérus) afin d’empêcher la traversée des spermatozoïdes jusqu’au col de l’utérus.

Les pilules progestatives, elles, ne jouent pour la plupart que sur ce dernier tableau : elles épaississent cette glaire cervicale afin de rendre impossible la fécondation de l’ovule. Certaines bloquent également l’ovulation.

Il existe différents types de pilules, aux dosages et effets différents. Trouver celle qui vous convient nécessitera parfois des tâtonnements. Et puis, si ce mode de contraception ne vous convient pas, il en existe beaucoup d’autres !

 

Le patch contraceptif

Le patch contraceptif (ou dispositif transdermique) est une contraception hormonale qui diffuse les mêmes hormones dans le corps que la pilule oestroprogestative. Elle a donc le même mode de fonctionnement. La différence tient dans le fait qu’au lieu d’une prise quotidienne, il s’agit d’une diffusion lente à travers la peau.

Le patch doit être placé à un endroit du corps où il ne subira pas de friction des vêtements. Il doit être gardé trois semaines consécutives, puis enlevé pendant une semaine. Afin d’éviter les irritations, le patch doit être posé à un autre endroit au cycle suivant.

L'implant contraceptif

L’implant contraceptif est une contraception hormonale qui diffuse dans le corps des hormones progestatives. Comme la pilule progestative, il modifie l’épaisseur de la glaire cervicale afin d’empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’utérus.

Il doit être placé sous la peau du bras par un professionnel de santé, et peut être gardé entre deux ans et trois ans selon votre poids. Il doit également être retiré par un professionnel de santé.

Le stérilet / dispositif intra-utérin (DIU)

Le DIU est un dispositif contraceptif mécanique ou hormonal en forme de T qui est installé par un-e professionnel-le de santé dans la cavité de l’utérus. Il a longtemps eu mauvaise presse. On lui a notamment reproché de rendre stérile et on l’a refusé aux femmes qui n’avaient jamais eu d’enfants. La raison ? A une période, la pose d’un DIU n’était pas accompagnée d’un dépistage des IST bactériennes, qui remontaient dans les voies reproductives lors de la pose et causaient des salpingites.

A présent, sa pose doit systématiquement s’accompagner d’un dépistage et d’un traitement des IST si nécessaire. Il ne rend donc pas stérile ; s’il peut avoir une efficacité de 5 ans, il peut tout à fait être retiré avant : c’est une contraception réversible.

Le DIU en cuivre a un mode d’action mécanique. Le cuivre altère la viabilité des spermatozoïdes et des ovocytes. Sa présence dans l’utérus créée en plus une inflammation des parois de l’utérus (endomètre), ce qui empêche l’installation d’un ovocyte fécondé.

Le DIU hormonal diffuse des hormones progestatives dans l’organisme.

Le diaphragme

Le diaphragme est une coupelle en latex bombée. Il doit être placé dans le vagin avant les rapports sexuels pour recouvrir le col de l’utérus et empêcher les spermatozoïdes de le franchir. Il doit être gardé en place pendant 6 à 8 heures après le dernier rapport sexuel.

La cape cervicale

La cape cervicale est un petit capuchon qui doit être introduit au fond du vagin pour recouvrir le col de l’utérus. Elle peut être posée jusqu’à 2 heures avant le rapport sexuel, et doit être gardée en place pendant 8h après le rapport sexuel, après quoi elle peut être retirée. Elle empêche le sperme de pénétrer dans le col de l’utérus.

Elle est plus efficace chez les femmes n’ayant jamais eu d’enfant, en raison de l’élargissement du col de l’utérus causé par la grossesse. Elle doit être posée correctement pour être efficace. Il est possible de la combiner avec un spermicide.

Il est possible de s’en procurer en pharmacie, à l’issue d’une consultation médicale nécessaire pour vous faire prescrire la bonne taille de cape cervicale.

L'injection intramusculaire

L’injection intramusculaire est une contraception hormonale diffusée dans le corps par injection tous les trois mois durant lesquels il assure une contraception. L’injection doit être réalisé par un-e professionnel-le de santé. .

L’injection intramusculaire empêche l’ovulation et modifie l’épaisseur de la glaire cervicale pour empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’utérus.

La ligature des trompes / La vasectomie

La ligature des trompes et la vasectomie sont des modes de contraception chirurgicaux définitifs. On parle aussi de stérilisation à visée contraceptive.

La vasectomie se déroule sous anesthésie locale ; elle consiste à sectionner les canaux transportant les spermatozoïdes ; cela n’empêche en rien l’éjaculation. Il faut néanmoins compter environ trois mois avant d’être certain de ne plus avoir de spermatozoïdes viables. Il est donc important de prévoir un autre moyen de contraception dans l’intervalle.

La ligature des trompes de Fallope se déroule sous anesthésie générale. Elle consiste à sectionner les trompes. Elle nécessite une hospitalisation de 24 à 48 heures. Comme pour la vasectomie, il faut attendre 3 mois avant de considérer la méthode comme efficace.

Le calcul des cycles

Le calcul des cycles consiste à s’abstenir de rapports sexuels au cours de la période fertile du cycle menstruel. Il n’est pas inintéressant, mais son efficacité est discutable pour certaines personnes.

Le cycle menstruel est généralement compris entre 23 et 35 jours. L’ovulation débute théoriquement 14 jours avant le début des règles. Néanmoins, dans les faits, celle-ci est beaucoup plus imprévisible, même chez les personnes au cycle d’une régularité à toute épreuve. Si vous préférez cette méthode, il existe des lecteurs hormonaux capables de repérer le début de la période de fertilité.

Les spermicides

Les spermicides sont des substances altérant les spermatozoïdes. Ils existent sous forme de gel, de crème ou d’ovules. Ils agissent généralement pendant 24 heures.

Ils ont l’avantage d’être en vente libre, sans ordonnance. Cependant, leur efficacité est insuffisante pour être utilisés seuls sans complément. On conseille généralement de les utiliser avec une cape cervicale, un diaphragme ou un préservatif.

Contraception dite masculine : où en est-on ?

Un point commun à beaucoup de ces modes de contraception est qu’ils sont destinés aux femmes cisgenre. Pourquoi ça ? La contraception, de tout temps, a été considérée comme une affaire de femmes. Des solutions pourraient exister ; des méthodes hormonales fonctionnelles existent d’ailleurs, sans être utilisées en France, mais la recherche ne se penche que très peu sur cette question.

En attendant, il est important de rappeler que, si la contraception est nécessaire dans votre couple, elle concerne les deux ! En parler, s’y intéresser, comprendre comment elle fonctionne, n’est pas l’apanage de la seule personne qui la prend.

A qui en parler ?

Votre médecin, gynécologue, ou sage-femme, un-e conseillèr-e du Planning Familial peuvent vous aider à choisir une contraception. Un numéro vert gratuit sur la contraception et l’IVG : 0 800 08 11 11.

Et, bien sûr, les écoutant-e-s de Sexualités Info Santé accueillent vos questionnements sur la contraception.