Quand le racisme s’invite dans la sexualité
La sexualité n’est pas déconnectée des choses qui se passent dans une société. La sexualité est un espace sur lequel les faits sociétaux ont une forte emprise.
Le racisme est toujours présent en France et ailleurs sous différentes formes. Il est donc possible d’en faire l’expérience dans la sexualité.
Quand on pense racisme, on pense souvent aux insultes et aux violences physiques. Celles-ci existent malheureusement, mais des formes plus insidieuses passent souvent sous les radars – sauf pour les personnes concernées.
Ce type d’attitude génère de l’humiliation, de la colère : c’est une réaction parfaitement normale. Ces propos, qu’ils émanent d’un-e partenaire de vie, d’un-e partenaire sexuelle ou d’un parfait inconnu, sont inacceptable. Ils désignent une personne – une personne à part entière – comme faisant partie d’une typologie généraliste, par exemple de « la femme asiatique », en niant toute possible individualité.
Au-delà du fait que « la femme asiatique » n’existe pas – comment faire des portraits généralistes d’un continent où vivent pas moins de 4,4 milliards de personnes dans 54 pays et territoires ? – ces différents procédés relèvent d’une forme de fétichisation. Cette fétichisation sexuelle raciste est très répandue, et beaucoup en sont victimes : les femmes et les hommes noir-e-s par exemple sont très touché-e-s par des préjugés qui les hypersexualisent et les renvoient à une sexualité « sauvage ».
Pour aller plus loin
A voir
Brut : Lisa Bouteldja déconstruit les clichés autour des femmes d’origine maghrébine
A lire
Elle Magazine : Grace Ly, Je suis une femme asiatique et j’en peux plus des hommes qui ne sortent qu’avec des asiatiques
Slate : Audrey Couppé de Kermadec, Le couple mixte n’est pas toujours épargné par le racisme
Cheek Magazine : Scarlotta Harlott, Vos préférences sexuelles sentent-elles bon le racisme ?