Test salivaire & endométriose : une avancée ?

A  l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’endométriose du 28 mars, nous avons décidé de nous intéresser au test salivaire ENDOTEST, qui pourra être utilisé dans le diagnostic des personnes présentant des symptômes d’endométriose.

Une maladie sous diagnostiquée

L’endométriose touche 1 personne menstruée sur 10, c’est donc une maladie chronique considérée comme fréquente et pourtant sous diagnostiquée. Cette pathologie se définit par la présence de tissu utérin en dehors de la cavité utérine, provoque des lésions tissulaires et des douleurs importantes au moment des saignements, du fait de leur localisation anormale.

Le premier enjeu de l’endométriose est de la dépister le plus tôt possible. Pourtant, encore aujourd’hui, on estime à 7 ans en moyenne le retard au diagnostic pour cette pathologie, laissant les personnes concernées dans de grandes souffrances. Actuellement, la découverte de l’endométriose passe par un interrogatoire précis et attentif de la personne, un examen des voies génitales et des imageries (échographie transvaginale, IRM pelvienne, coloscanner, etc.).

Un nouveau test salivaire non invasif

Et s’il existait un nouveau test biologique, fiable et non invasif pour le diagnostic ? C’est en tout cas ce que promet l’ENDOTEST, le test rapide de dépistage salivaire pour l’endométriose.

Pour s’en assurer, l’étude ENDOBEST, lancée le 6 février 2025 et prévue pour une durée de 3 ans, s’adresse à 2 500 personnes menstruées âgées de 18 à 43 ans pour lesquelles un médecin suspecte une endométriose mais où l’imagerie ne montre aucune atteinte. Au total, 25 000 personnes auront accès gratuitement au test dans le cadre du forfait innovation accordée par la Haute Autorité de Santé (HAS).

En fonction des résultats de cette étude, ce nouveau test salivaire pourra être intégré dans le parcours de soin et permettre ainsi une meilleure prise en charge des personnes touchées par l’endométriose.