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Le SOPK : Une vraie maladie parfois lourde de conséquences

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SOPK sexualités info santé
L’association Asso’SOPK réunit des patients ayant pour but d’agir, d’informer et de sensibiliser sur le sujet du Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK). Sexualités Info Santé a posé des questions à l’une des deux co-présidentes, Ophélie Zabe.

Pouvez-vous présenter votre association ? 

Asso’SOPK a été créée en 2021 par moi-même et Caroline Bernard, toutes deux touchées par cette maladie et co-présidentes de l’association. Asso’SOPK est née de nos parcours différents et de l’errance médicale et thérapeutique que nous avons toutes les deux vécue. Notre association a pour but de transmettre de l’information, de sensibiliser et d’agir pour une meilleure connaissance et reconnaissance du SOPK. Pour cela, nous sommes accompagnées par un comité scientifique composé de deux endocrinologues et d’une gynécologue, tous spécialisés dans la prise en charge du SOPK. Notre association agit également en soutien aux patients et à leur entourage.

Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques ? 

Le SOPK est une pathologie chronique et endocrinienne due à un dérèglement hormonal dont l’origine est ovarienne et/ou centrale (au niveau du cerveau). Ce syndrome touche 1 femme sur 7 dans le monde. C’est la première cause d’infertilité féminine mondiale et cette maladie est responsable de nombreux symptômes impactant le quotidien des personnes touchées. Ses conséquences peuvent elles aussi être très impactantes.

Quels en sont les principaux symptômes ?

La liste des symptômes est non exhaustive et varie d’une personne à une autre. Cependant les symptômes les plus répertoriés sont l’hyperandrogénie, le surpoids/obésité, les dysménorrhées ou aménorrhées, les douleurs menstruelles, l’anxiété, les troubles de l’humeur, les migraines. 

Comment peut-on diagnostiquer un SOPK ?

Afin de confirmer le diagnostic il est nécessaire de faire un bilan sanguin hormonal et de réaliser une échographie abdominopelvienne.

Le diagnostic du SOPK est confirmé si deux des trois critères de Rotterdam sont retrouvés lors des examens, à savoir : 

– Une hyperandrogénie clinique ou biologique, 

– Une ovulation rare ou absente, 

– La présence d’ovaires multi-folliculaires et dits « polykystiques » à l’échographie.  

Y-a-t-il un retard au diagnostic aujourd’hui ?

Il existe en effet un retard de diagnostic. La pilule contraceptive masquant les symptômes peut être à l’origine de ce retard, ainsi que la méconnaissance autour de cette pathologie. 

Est-ce que le SOPK se soigne ? Si non, comment soulager les symptômes ?

Il n’existe à ce jour aucun traitement curatif, cependant une prise en charge multidisciplinaire est essentielle pour agir sur ses symptômes, ainsi que la mise en place d’une hygiène de vie.

La pilule contraceptive peut être prescrite mais ce n’est pas à un traitement, elle peut cependant être une solution proposée par le corps médical car elle agit directement sur le système hormonal. Ces pilules vont donc atténuer les symptômes et permettre une meilleure qualité de vie. Cependant, elle ne traite pas le SOPK et à l’arrêt de celle-ci, une reprise des symptômes est possible.

Quels conseils donnez-vous aux personnes atteintes de SOPK ?

Entourez-vous de vos proches, d’associations, de communautés et prenez en charge votre maladie avec bienveillance.

Quelles sont les revendications de votre association ? 

Le SOPK est une vraie maladie qui devrait être considérée comme telle car elle a parfois de lourdes conséquences. Nous souhaitons que les professionnels soient formés à ce sujet et que le SOPK soit enfin réellement reconnu.

Le compte Instagram et le site d’Asso’SOPK