Les HPV : une journée mondiale pour s’informer

70% à 80% des personnes sexuellement actives ont contracté ou risquent de contracter un papillomavirus. A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation aux HPV, ce 4 mars, Sexualités Info Santé vous propose un petit focus sur cette infection sexuellement transmissible.

Les papillomavirus humains (Human Papillomavirus en anglais) sont une famille de virus qui peuvent infecter la peau et les muqueuses. Plus de 200 types de HPV existent mais environ 40 peuvent infecter les organes génitaux des hommes et des femmes. Une fois infectée, la guérison se fait la plupart du temps de façon spontanée : 70% des personnes infectées guérissent en 12 mois et 90 % en 24 mois. Cependant certaines souches de papillomavirus peuvent causer l’apparition de cancers du col de l’utérus, du pénis, de l’anus ou de la gorge.

Quand le corps ne parvient pas à éliminer le virus, il peut y avoir des lésions appelées condylomes. Le délai entre le rapport sexuel contaminant et l’apparition des condylomes est variable selon le type de HPV. Il est de trois semaines à plusieurs années si bien qu’il est toujours difficile de savoir de façon précise à quand remonte une contamination. Chaque année, les HPV sont responsables en France de 6 400 nouveaux cas de cancers ano-génitaux et ORL. Ils sont pourtant évitables. Comment ? En utilisant un préservatif interne ou externe lors des rapports sexuels et surtout en ayant recours à la vaccination.

En matière de vaccination, la France est en retard sur d‘autres pays comme la Grande-Bretagne ou l’Australie. Actuellement le taux de vaccination des jeunes filles est d’environ 43 %, tandis que celui des jeunes garçons est seulement de 13,5 %. Un retard que les autorités de santé cherchent à combler avec notamment une campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) dans les collèges, lancée à la rentrée scolaire 2023.

La vaccination est recommandée pour les filles et les garçons âgés de 9 à 14 ans (Avec prise en charge par l’Assurance Maladie uniquement à partir de 11 ans). Le vaccin est d’autant plus efficace qu’il est administré avant le début de la sexualité ou au cours de la première année de sexualité. Dans le cadre du rattrapage vaccinal, la vaccination est recommandée pour tout le monde entre 15 ans et 19 ans révolus.

Pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), la vaccination est recommandée jusqu’à l’âge de 26 ans révolus. Prise en charge par l’Assurance Maladie, elle peut être proposée par certains centres de dépistage (CeGIDD) et dans certains centres de vaccination