Accès à la santé sexuelle des personnes LGBTI+

L’accès à la santé est un droit fondamental dont tout être humain est censé pouvoir bénéficier. La réalité est bien éloignée de cet idéal malheureusement à cause de l’existence des stéréotypes, des normes et des discriminations. La santé sexuelle n’échappe pas à ces problématiques et les personnes LGBTQI+ sont bien souvent victimes d’un mauvais accompagnement en santé entraînant une méfiance voire un abandon du système de soin.

Si la médecine est bien sûr imprégnée de science exacte, sa pratique s’exerce surtout en faveur des personnes dans la norme (cisgenre et hétérosexuelle), ce qui entraîne très souvent des réponses inadaptées pour les personnes appartenant aux minorités sexuelles et de genre. Les exemples ne manquent pas : les personnes trans vont être identifiées dans les salles d’attente par leur deadname, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes vont être confrontés à du jugement sur leurs pratiques, le nombre de leurs partenaires, etc. Toutes ces agressions plus ou moins violentes de la part d’une instance aussi importante que la santé et envers laquelle nous sommes toutes et tous censés avoir confiance entraîne des conséquences non négligeables.

Les personnes LGBTQI+ auront plus tendance à délaisser le dépistage, les bilans de santé et seront donc moins sensibilisées aux moyens de prévention par peur de se faire discriminer, essentialiser, culpabiliser voire même violenter. Les minorités sexuelles et de genre ont toujours existé mais ce n’est que depuis peu que la question de leur prise en charge est mise en avant et que des solutions sont proposées. Fort heureusement les choses bougent mais avec encore trop de parcimonie.

Des guides sont disponibles à l’attention des professionnels de santé pour un meilleur accueil des personnes LGBTQI+ tel que celui du CRIPS IDF : Guide pour un meilleur accueil des minorités genrées, sexuelles et sexuées