Le suivi gynécologique : parlons-en

Plus de 60 % des femmes cis auraient déjà renoncé à un suivi gynécologique
Que ce soit à cause de délais trop longs, par manque de temps, parce que le cabinet est trop loin ou par appréhension, les Français.ses sont de plus en plus nombreuses à renoncer à une consultation chez le.la gynécologue. Selon une étude récente de l’IFOP, iels seraient au moins 60 % à avoir déjà annulé ou reporté un rendez-vous. Pourtant le suivi gynécologique se révèle essentiel en ce qui concerne de nombreux aspects de la santé, telles que les règles, la contraception, la grossesse ou encore la ménopause.
Evidemment il n’y a pas toujours de quoi se réjouir à l’idée d’avoir la vulve offerte aux quatre vents, les jambes écartées, pendant qu’un.e inconnu.e farfouille les coins les plus intimes de votre anatomie. Cette image, même si elle reste un cliché, est souvent perçue comme une réalité chez la plupart des personnes à vulve, tant et si bien qu’il est rare de s’y rendre de gaité de cœur.
Ainsi les consultations gynécologiques sont les soins les plus oubliés ou volontairement laissés de côté. D’après l’étude de l’IFOP, dans les 60 % de personnes qui fuient les gynécos, une majorité a entre 25 et 34 ans, ou a des enfants.
Les raisons qui poussent les patient.es à bouder le.la gynéco sont multifactorielles. 33 % disent renoncer à leur consultation parce que mal à l’aise avec leur corps, 31 % disent même n’être jamais allé.es chez le.la gynécologue. Les personnes avec enfant font souvent passer la santé de leur famille avant la leur. D’autres estiment que le délai pour prendre rendez-vous est trop long et renoncent donc à des soins.
Si on met de côté la charge mentale liée à la vie familiale et professionnelle, on peut également citer la crainte de subir des violences gynécologiques ou des propos déplacés pendant sa visite.
Heureusement il existe des alternatives pour palier en partie le problème. Si le problème est lié à l’emploi du temps ou à la distance du lieu de consultation, la téléconsultation, qui a connu un boom avec la pandémie de COVID-19, peut être une solution. Dans d’autres cas, il est possible de se tourner vers son/sa généraliste ou son/sa pharmacien.ne.
Bien qu’il ne remplace pas l’avis d’un ou d’une professionnel.le l’auto-examen est une option. Il existe notamment des ateliers pour apprendre à s’ausculter régulièrement et à reconnaître diverses anomalies des parties génitales. Il existe également des listes de gynécos safe notamment pour les personnes trans, que vous pouvez consulter pour bénéficier d’un suivi bienveillant et non jugeant.
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