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Vulvodynie : quand la vulve devient douloureuse

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Source de l’image : Vulvae.io

Primaire ou secondaire, provoquée ou spontanée, la vulvodynie est une douleur chronique de la vulve. Les causes de ces douleurs restent encore très peu connues alors qu’elles constituent le premier facteur de dyspareunies chez les moins de 50 ans.  

Qu’est-ce que la vulvodynie ?

La vulvodynie est un inconfort de la vulve persistant (plus de trois mois), ressemblant à des brûlures, sans lésions cliniques pertinentes et sans maladie neurologique identifiable. C’est une pathologie qui peut survenir à n’importe quel âge. Elle peut aussi se manifester par de la sécheresse et des sensations de picotements. C’est la première cause de dyspareunies avant 50 ans. Les dyspareunies sont des douleurs génito-pelviennes et des difficultés à la pénétration. Concernant les vulvodynies, les douleurs peuvent concerner l’entièreté de la vulve ou se concentrer sur un endroit (vestibulodynies, clitorodynies). Elles peuvent être provoquées ou spontanées. Cette pathologie touche entre 7 à 10 % des personnes à vulve en fonction de leur âge.

A quoi cela est dû ?

La cause de la vulvodynie n’est pas clairement identifiée. Elle est actuellement considérée comme un trouble du système de modulation de la douleur. Des messages de « douleurs » sont produits par le système nerveux alors que les tissus de la vulve sont sains.

Cependant il peut y avoir des facteurs déclenchants comme des infections ou mycoses à répétition, des pathologies dermatologiques, sécheresses vaginales, traumatisme externe ou post-partum (suite à une épisiotomie par exemple). La vulvodynie peut aussi être associée à d’autres pathologies comme la fibromyalgie (dysfonctionnement du système de la douleur). Elle peut aussi être associée à de la fatigue chronique, des intolérances médicamenteuses ou encore de l’endométriose.

Comme le vaginisme, la vulvodynie peut être primaire ou secondaire, c’est-à-dire qu’elle peut apparaître avant ou après le premier rapport sexuel, ou bien après une période de vie sexuelle sans douleurs. Ces douleurs peuvent survenir lors d’un contact (doigt, vêtement, selle de vélo, etc.) ou lors d’une activité sexuelle. Elle est alors dite « provoquée ». Elle peut aussi survenir en l’absence de tout contact. Dans ce cas on parle de vulvodynie spontanée.

Comment savoir si c’est ça ?

Pour la diagnostiquer, on vérifie d’abord qu’aucune autre pathologie n’est à l’origine des douleurs. Ensuite on peut effectuer le test du coton-tige. On va frotter délicatement la muqueuse vulvaire avec un coton-tige, ce qui va provoquer une douleur, le plus souvent comme une brûlure.

Quelles solutions ?

Pour une prise en charge adaptée, il faut une approche multidimensionnelle (médicale, physique et psychologique) avec, au choix :

  • Des crèmes anesthésiantes qui permettent d’atténuer les douleurs ;
  • Des antidépresseurs tricycliques (agissent sur l’anxiété générée par les douleurs et sur les douleurs neuropathiques) ;
  • Des antiépileptiques (action sur les douleurs neuropathiques) ;
  • Des cannabinoïdes ;
  • Rééducation périnéale, massage de la zone, prise de conscience de la zone du périnée, travail sur les muscles du bassin et du diaphragme, travail postural ;
  • Suivi psycho et/ou sexo ;
  • Photothérapies, injection de toxines botuliniques, lipofilling ;
  • Différents nutriments (Antioxydants, Oméga 3, Vitamine D).

A qui en parler ? 

Si vous suspectez une vulvodynie, il est important d’en parler avec un ou une dermatologue spécialisée, sage-femme, gynécologue et/ou sexologue pour poser un diagnostic. Si vous vous posez des questions, vous pouvez faire appel aux écoutants et écoutantes de Sexualités Info Santé par téléphonelivechat ou mail.

Pour plus d’infos, vous pouvez consulter le « guide illustré des pathologies vulvaires » du site Vulvae.io